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Sécurité.

Attention hypothermie!

«Tout vient à point à qui sait attendre » écrivait au XVéme  siècle, Clément Marot.

 Il y a quelques mois déjà dans une publication de ce site je vous parlais de l’initiative du Conseil Régional de Bretagne concernant la sensibilisation des usagers, plaisanciers ou professionnels,  aux risques de l’hypothermie. Je viens de recevoir le livret pédagogique accompagné des ses deux DVD. Je ne peux malheureusement mettre en ligne ces publications trop longues et trop lourdes. Elles narrent des expériences réelles vécues par des personnes qui ont vu leur lente fin approcher pas à pas. Néanmoins, il est possible de les copier sur tout support adapté tel que clé USB par exemple.

Le livret pédagogique , beaucoup plus « léger » en termes informatiques, est ici à votre disposition. Il délivre l’essentiel des informations très utiles à connaître ; votre vie ou celle des autres peut en dépendre ne négligez pas de prendre quelques minutes pour en prendre connaissance.   

 




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Préparer vos navigations.


L'hiver est un temps propice à la réflexion, la recherche, la gestation. C'est en cette période que naissent les projets, qu'incubent les rèves, avant d'engendrer des réalités. En matière de navigation, les récits, les blogs, les cartes sont autant de stimuli qui permettent à l'imagination de futuriser un trait de côte inconnu, la couleur d'une onde jamais fendue, l'odeur d'une terre qu'on approche. Mais la navigation n'est pas que rêves béats, c'est aussi une demarche anticipative qui nécessite une préparation méticuleuse, seule gage d'une navigation accomplie.
Bien sûr de multiples outils sont à notre disposition. Chacun de nous en utilise et en maîtrise déjà de nombreux et nous sommes très friands de découverte de nouveaux outils.

Voici un lien qui vous ménera vers un logiciel qui vous apportera peut-être quelque plaisir.



Une fois le logiciel ouvert, cliquer sur"AA_+adir way point en Lat/Lng".
Un point "A" s'affiche dans la région d'Alicante. Vous pouvez alors le faire glisser comme point de départ où bon vous semblera.
En cliquant une deuxième fois sur le même rectangle vous créerez un point "B" toujours dans la région d'Alicante que vous pourrez faire glisser comme point de destination. Le logiciel vous donne alors les distances  et les temps de navigation en fonction de votre vitesse...






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helice 4 

Marcher du bon pas.

 

Aller voir sous les jupes de nos bateaux est l’occasion de s’attarder sur un organe étrange et mystérieux, objet de beaucoup d’échanges incertains, qui laissent surtout des questions.

 

 Nos hélices !

 On aurait tendance à les ignorer, car, ne sont-elles pas un appendice qui handicap la glisse de nos unités ?

 On a tord ! Elles nous deviennent vite  indispensables, il faut mieux alors qu’elles soient performantes !

 

Ces objets fort esthétiques dans leurs livrées dorées et leurs courbes harmonieuses, recèlent des caractéristiques insoupçonnées pour le béotien. Essayons de les observer d’un œil plus rationnel !

Soit une hélice de 15/12

La première mesure exprime le diamètre en pouces (2.54 cm) ; celle-ci mesure donc 15 pouces de diamètre soit 38.1 cm.

 

La deuxième mesure  exprime le pas, également en pouces. Le pas, à l’image d’une vis qui avance chaque fois qu’on la tourne, exprime la distance parcourue en un tour. Celle-ci « avance » donc de 12 pouces soit 30.48 cm à chaque tour.

 Il est ainsi facile de calculer la vitesse théorique de votre bateau en fonction du régime moteur : à 1500 tours par minute, elle sera de 1500 fois 30.48cm soit 45720 cm ou encore 0.457 km en une minute(27.43km/h), soit 14.8 nœuds. Formidable !

 helice1

 Mais ce calcul n’est que théorique et comme souvent la réalité est un peu différente.

Autant la vis dans son tunnel métallique avance régulièrement, autant, l’hélice dans son tunnel liquide, « patine ». Les spécialistes appellent ça le « recul » ou le « glissement ». Ce « glissement » est le résultat du temps de latence nécessaire à la compression des molécules d’eau sur les pales, qui crée la différence de pression entre l’intrados et l’extrados de la surface des pales. C’est de cette différence de pression que naît la force d’avancement. Mais beaucoup  d’autres variables interviennent comme le nombre de pales, la position de l’hélice derrière un ou des obstacles comme la chaise d’arbre ; ainsi, la vitesse théorique calculée et la vitesse réelle peuvent avoir des écarts de 30 à 60%. Nos 14.8 nœuds de tout à l’heure peuvent donc prendre une valeur comprise entre 10.36 et 5.92 nœuds.

helice2 

Les rapports entre le diamètre et le pas sont intimement liés. Plus le diamètre est grand, plus il sera difficile de faire tourner l’hélice rapidement à l’image d’un patineur qui déploie ses bras en faisant la toupie.

Plus le pas sera important, plus il faudra de puissance, tout comme le montagnard qui choisit de faire de grandes enjambées dans la pente.

 

Le nombre de pales détermine directement la surface, qui est exprimée en pourcentage : c’est la surface totale des pales rapportée à la surface du cercle contenu dans le diamètre de l’hélice.

Une hélice bipale représente habituellement une surface de 35%, et a donc un rendement faible. On trouve des hélices sur les bateaux de travail qui ont jusqu’à 7 pales et 100% de recouvrement. Il faut évidement beaucoup de puissance pour les actionner.       

 

helice 3       

 
                                                   1: 45%                                2:73%

ligne chaine

 

 
                                                         Les grandes manoeuvres.

Chandeliers tordus, coques éraflées, balcons faussés, voici les avaries les plus fréquentes qui résultent de l’afflux de plaisanciers  en période estivale, dans les ports de plaisances. Il faut dire que des milliers de citadins sont, du jour au lendemain, transformés en manœuvriers, on ne peut donc s’étonner de ce jeu de quilles.

Rien ne remplace l’expérience, bien sûr.
Dans ce domaine au moins, pratique et théorie ne s’opposent pas, elles se complètent, et s’abordent de façon itérative pour le plus grand bien du barreur.
Vérifier que la théorie se confirme au port, sentir le comportement de son unité et trouver pourquoi dans les livres, sont des gages de progrès de sa propre maîtrise.


Action évolutive de l’hélice.

     Hélice qui tourne à droite, dans le sens horaire:

                    -En marche avant, elle entraîne l’arrière sur la droite, le bateau tourne donc à gauche.
                    -En marche arrière, elle entraîne l’arrière  sur la gauche, le bateau tourne donc sur la gauche.
     Hélice qui tourne à gauche, dans le sens anti-horaire:   
                    -En marche avant, elle entraîne l’arrière sur la gauche, le bateau tourne donc à droite .
                    -En marche arrière, elle entraîne l’arrière  sur la droite, le bateau tourne donc sur la droite.
  action propulsive de l`helice

Un grand principe: une hélice entraîne l’arrière du bateau dans le sens de sa rotation .

C’est une donnée élémentaire qui doit rester gravée dans l’esprit du manœuvrier, ainsi que les corollaires qui en découlent:
       -Un bateau vire plus court du coté opposé au sens de rotation de son hélice.
       -A petite vitesse l’action de l’hélice est, relativement, plus importante, il faut donc plus d’angle de barre.
       -En marche arrière, l’action évolutive de l’hélice est plus importante, car tant que le bateau n’a pas de vitesse l’action du safran est nulle.

Action du safran.

Pour qu’un safran soit efficace il faut que les filets d’eau le rencontre avec une certaine force.
Ceci se produit lorsque le bateau avance ou cule, lorsque immobile, il reçoit du courant, ou quand son hélice envoie un jet puissant sur sa surface.


Le gouvernail ne provoque pas une rotation de la totalité de la coque, mais seulement un « dérapage » de l’arrière, un peu à la manière d’un chariot de super marché ayant les roues directrices à l’arrière.
Il résulte de cette observation qu’un bateau à un centre giratoire situé très en avant, tout proche de son étrave.

L’action du safran et de l’hélice conjuguées, « le coup de fouet », s’allient pour « décoller » l’arrière d’un bateau amarré le long d’un ponton : ponton à bâbord, hélice à pas à droite, barre à bâbord, pour un démarrage sur garde par exemple.

Le rayon giratoire
       
        -Si l’on donne de la barre à un bateau pour le faire tourner en rond, on constate dans un premier temps, que l’action du safran ralentit sensiblement la vitesse et que la courbe ne s’amorce pas immédiatement. Puis le rayon giratoire diminue jusqu’à atteindre sa valeur minimum.

       -Selon les bateaux ce rayon giratoire oscille entre 2 et 3 fois leur longueur.
       -Ce rayon giratoire est plus faible d’un coté que de l’autre : avec une hélice à pas à droite il est plus faible à gauche qu’à droite.
Il diffère également d’une coque à l’autre et chaque skipper devrait le connaître avec une bonne précision.
rayon giratoire


Pratique, théorie, pratique, re-théorie et pratique encore ! Il faut s’exercer, s’entraîner, car les conditions sont multiples, et peu souvent semblables. Vent, courant, trafic, sont autant d’éléments perturbateurs de notre belle connaissance livresque. C’est pourquoi il faut accumuler de l’expérience.

attention au quai

 
                                                                 Et quand on en a deux?


                  Deux hélices, bien sûr!
                                        Soit elles tournent vers l'extérieur du bateau, on dit alors qu'elles sont
supra-divergeantes.
 
supradivergeante
 
                                          

                                          Soit elles tournent vers l'intérieur du bateau, on dit alors qu'elles sont      supra-convergeantes.
supraconvergeante

         A la lumière de l'article précédent, vous aurez compris que leurs actions évolutives               s'annulent.
        



         Toujours en suivant les principes décrits à l'article précédent, vous pouvez immaginer les nombreuses possibilités d'action sur le cap du bateau, selon que les deux hélices tournent à la même vitesse ou non, selon que l'une batte en avant et l'autre en arrière.
         Des hélices supra-divergeantes donnent de meilleurs possibilités de manoeuvre pour l'accostage.
double hélice
 

Si l'on est équipé de moteurs hors bord, la maniabilité est encore plus grande car les hélices jouent aussi le rôle de gouvernail. 

 
 



L'hypothermie guette rapidement tout corps humain plongé dans de l'eau, même pas nécessairement très froide.
Il relève de notre responsabilité d'Homme, doublée de celle de chef de bord, de savoir la diagnostiquer, de connaitre les bons gestes indispensables pour préserver  toutes les chances d'en sortir dans de bonnes conditions.

La région Bretagne, malheureusement, trop souvent concernée, diffuse gratuitement auprès d'associations deux DVD préventifs ("Attention hypothermie" et " VFI...La vie continue") . Ces deux DVD sont offerts en bonus à tout acheteur de L'ALMANACH DU MARIN BRETON.
En cliquant sur la photo ci-dessous vous aurez un premier aperçu du contenu de cette information importante.
Merci pour cette initiative!
 
almanach du marin breton




madame irma
 
En navigation, lire les cartes s'apparente souvent à "lire dans les cartes", car l'expert y voit le profil d'une côte encore invisible, la structure d'un fond où il lâchera "sa pioche",  l'avenir  en quelque sorte!

Pour le béotien,ces cartes recellent bien des secrets impénétrables.

La mulititude des symboles qu'elles portent,séme aussi parfois le doute dans l'esprit du navigateur averti pour qui, mémoriser la signification de l'ensemble de ces signes
  est une épreuve mnésique de premier ordre.

Ne pas se tromper sur la signification du symbole
  "PD", qui n'a rien à voir avec une quelconque préférence sexuel, traduire immédiatement  "RU" par "ruine" et non pas par restaurant universitaire, être réservé quand à la fiabilité de cette indication "sonde", relève d'une connaissance d'initié.

De nombreuses autres subtilités sèment d'embuches notre lecture; la nature des fonds, par exemple, signalée par l'initiale du mot anglais, qui quelques fois coïncide avec celle du mot français,...mais pas toujours!
Vous voulez des exemples?
En voici,"
s " veut dire, sand, mais aussi sable, alors que "M"" qui signifie Mud veut dire Vase, " G" pour gravier soit gravel, mais " Sh" pour coquillages, c'est à dire shells!

De quoi y perdre son propre sens de l'humour!

Le guide des symboles et abréviations est donc un document utile à bord.


 
symboles  cartes marines
Vous pouvez le consulter en cliquant sur l'image ci-avant et aussi le télécharger sur votre machine, de cette façon vous l'aurez toujours disponible.



 

Malgré votre CRR, il est possible que quelquefois vous ayez un doute sur le canal de dégagement à utiliser quand un autre bateau vous contacte!
Voici un tableau qui vous aidera et évitera les rappels à l'ordre!

 
DISPONIBILITE DES CANAUX VHF
Canal fréquence Utilisation
6  156.325 Navire à navire
8  156.375 Navire à navire
9  156.450 Capitaineries des ports de plaisance
10  156.500 Marine Nationale
11  156.550 CROSS
12  156.600 Capitaineries ports de commerce
13  156.650 CROSS
14  156.700 Radio-guidage
15  156.750 Phares et Balises - CROSS
16  156.800 Détresse-Sécurité
17  156.850 Marine Nationale
72  156.625 Navire à navire
77  156.875 Navire à navire
 

 
 
 
Deux nouveaux hélicoptères de sécurité maritime vont arriver l'an prochain sur la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic.

La Direction Générale de l'Armement a notifié le 1er décembre à Eurocopter la commande de deux EC-225.

Ces appareils seront livrés en mars et juin 2010 et mis en oeuvre par la Marine nationale à la pointe Bretagne. En attendant la mise en service des NH90, ils permettront de remplacer les Super Frelon,  que nous avons vu à l'oeuvre à Etel en 2007,dont le retrait devrait intervenir au printemps.

Cette commande va permettre de maintenir une capacité de sauvetage hauturier au large du Finistère, sans avoir besoin de recourir aux EC-725 Caracal de l'armée de l'Air, version militarisée de l'EC-225 utilisée notamment pour les opérations spéciales.

Hélicoptère de la classe des 11 tonnes, l'EC-225 peut embarquer jusqu'à 24 passagers. Sa vitesse maximale est de 325 km/h. Pour effectuer sa mission de secours en mer, l'EC-225 SECMAR (secours maritime) est équipé d'un treuil permettant de hisser, à son bord, soit deux personnes simultanément, soit une civière. Un système de pilotage automatique 4 axes permettra aux hélicoptères de tenir un vol stationnaire au-dessus de la zone d'intervention dans des conditions météorologiques très dégradées. Chaque machine comprendra un équipage de deux pilotes, un treuilliste, un plongeur ainsi qu'un médecin en cas de besoin. Equipé de réservoirs supplémentaires, l'EC-225 SECMAR sera en mesure d'effectuer un sauvetage à 250 nautiques (465 km) de la côte au profit de 15 personnes.
 

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